Ce document, présenté sous forme de fiches synthétiques, dresse le bilan des expertises floristiques de sites ENS et de sites conventionnés en Essonne, réalisées en 2022 dans le cadre de la convention 2019-2023 entre le Département de l’Essonne (CD 91) et le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP). Ces expertises permettent de faire ressortir les enjeux floristiques pour chaque site et d’identifier les éléments qui leur sont préjudiciables, en vue de proposer des orientations de gestion favorisant la diversité floristique globale des sites et la préservation et/ou la restauration de leurs habitats. En 2022 ce sont 10 sites qui ont été expertisés avec 556 espèces qui ont été signalées. Parmi celles-ci, 47 sont des espèces patrimoniales, dont 22 ont été revues lors des inventaires de 2022 et 93 sont des espèces d’intérêt, dont 37 revues en 2022. On compte aussi 24 espèces inscrites sur la liste des Espèces exotiques envahissantes. Coté végétations, ce sont 55 groupements différents, patrimoniaux ou d’intérêt en Île-de-France, répartis au sein de 35 alliances phytosociologiques, qui ont été signalés sur ces sites. Au vu des enjeux écologiques que les expertises ont permis de faire ressortir pour chaque site, 5 d’entre eux sont considérés comme prioritaires car ils présentent une grande diversité en termes de flore et de végétation et/ou parce qu’ils présentent des espèces et milieux particulièrement rares ou menacées : la Butte Hébert, la Platière du Télégraphe, les Etangs Baleine et Brûle-Doux, le Bois des Montils et le Marais des Rabiers. Les sites du Coteau de Montblin et celui des Cents Arpents sont moins riches que ceux cités précédemment mais présentent tout de même des espèces et végétations remarquables et jouent un rôle dans les continuités écologiques en tant que réservoirs de biodiversité et/ou corridors écologiques, ils sont donc considérés comme secondaires. Enfin, le Parc de la Theuillerie et les parcelles de jardin partagé des communes d’Itteville et de Saulx-les-Chartreux ne comptent ni espèces patrimoniales, ni végétations remarquables et les milieux y sont très communs ou très rudéralisés, ils sont donc considérés comme des sites annexes. Ce travail permet de soumettre aux gestionnaires des priorités d’actions concernant les différents sites, en fonction des enjeux, des difficultés de gestion et de l’intérêt des sites dans les continuités écologiques et de la responsabilité qu’ils ont dans la préservation du patrimoine végétal du département voire, de la région.