The paradox of naturalistic knowledge: lists of species that grow longer as biodiversity declines
Le paradoxe de la connaissance naturaliste : des listes d'espèces qui s'allongent alors que la biodiversité décline
Résumé
Current advances in knowledge and data sharing on species could lead to a seemingly contradictory fi nding: a number of known species, both locally and globally, that is stable or increasing, while biodiversity is in crisis and species are disappearing. Through indicators from the National Biodiversity Observatory and analyses of the national taxonomic reference system TAXREF, data sharing in the national biodiversity information system, trends from Vigie-Nature monitoring and national Red Lists, we illustrate the problem and its mechanisms. In particular, we distinguish three phenomena of a very different nature: (1) the progress of knowledge, covering taxonomic advances leading to the recognition of new species, and the inventory of hitherto neglected groups; (2) the trend towards the sharing of naturalistic data, facilitated by technology; (3) biological mechanisms, i.e. the adjustment of communities in favour of more generalist and thermophilic species, the arrival of exotic species, and the extinction debt phenomenon. These concomitant phenomena require communication adapted to different audiences.
Les progrès actuels en matière de connaissances et de partage des données sur les espèces pourraient conduire à un constat en apparence contradictoire : un nombre d’espèces connu, à l’échelle locale comme globale, qui est stable ou en augmentation, alors que la biodiversité est en crise et que des espèces disparaissent. À travers des indicateurs de l’observatoire national de la biodiversité (ONB) et des analyses portant sur le référentiel taxonomique national TAXREF, le partage des données dans le Système d’information sur la nature et les paysages (SINP), les tendances issues des suivis Vigie-Nature et de la Liste rouge nationale, nous illustrons la problématique et ses mécanismes. En particulier, nous distinguons trois phénomènes de nature différente : (1) le progrès des connaissances, recouvrant les progrès taxinomiques conduisant à reconnaître de nouvelles espèces, et l’inventaire de groupes jusqu’à présent négligés ; (2) la tendance au partage des données naturalistes, facilité par les technologies ; (3) les mécanismes biologiques, à savoir l’ajustement des communautés au profi t des espèces plus généralistes et plus thermophiles, l’arrivée d’espèces exotiques, et le phénomène de dette d’extinction. Ces phénomènes concomitants nécessitent une communication adaptée aux différents publics.
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